dimanche 16 mai 2010

Les chiens


Je suis maintenant dans l'extrêmement désagréable ville de Ica, dans la vallée du même nom. La vallée est un long ruban de champs irrigués par le mince filet d'eau qu'on appelle la rivière. Au delà de ce ruban, des collines de pierre pleines, littéralement pleines, de sites archéologiques dans la haute vallée; et un désert de sable dans la basse vallée.

Samedi, VW et moi avons pris le camion pour aller visiter quelques sites connus de la haute vallée. L'idée était en partie de se familiariser avec le paysage, trouver des routes d'accès, tester le GPS. Nous avons traversé plusieurs champs de raisin - Ica possède une industrie vinicole importante (insérér judicieux émoticon, comme un bonhomme sourire sur la brosse qui a le hoquet, ou que sais-je), sous le regard intrigué mais non malveillant d'agriculteurs, fermiers, propriétaires terriens, et travailleurs des champs à qui nous prenons bien soin d'expliquer notre présence et demander permission de passage.

Nous nous sommes finalement stationné tout au bout d'un champ, près des collines qui sont au coin supérieur droit sur la photo ci-haut. Nous avons passé une maisonnette en se rendant, mais n'y ayant vu personne on a fait comme si rien n'était, et avons hiké un bout de temps sur plusieurs sites.

On revenait vers le camion, en après-midi, en s'approchant de la maisonnette. Il y avait entre nous et le camion un canal d'irrigation d'environ un mètre et demie de large par un mètre de profond. On peut à peu près traverser n'importe où, si ce n'est que la broussaille qui le borde. On se met à entendre aboyer et moi, la chienne (sans jeu de mots) me prend. VW m'a plus tard avoué qu'elle connaissait les chiens des hautes altitudes Andines qui, plus souvent qu'autrement, courent vers vous en jappant pour se faire flatter. Sur la côte c'est pas comme ça. Les chiens sont vraiment destroy surtout qu'on était sur "leur" propriété.

Donc, ils aboient fort et rapidement, pas wouf-wouf, plus whargh-whargh-whargh, ils arrivent full pin et ils sont quatre. Tout en pattes, en dents et en bave. Je ramasse deux pierres et je dis à VW Fuck, let's cross here. Je pense qu'il y avait une certaine urgence dans ma voix. Je m'efforce, par galanterie, de ne pas prendre trop d'avance sur elle. Ce serait bête qu'elle se fasse dévorer parce que je cours plus vite. Mais j'ai mes pierres et je sais par expérience qu'elles sont assez efficaces contre des chiens qui vous veulent du mal si on a un tant soit peu de visou.

Mais je n'ai pas eu à m'en servir. Conclusion un peu anti-climax, on s'est rendu au truck avant les quatre chiens, qui peinaient à traverser le canal, non par manque de volonté. Quelques minutes plus tard, alors qu'on reprenait notre souffle dans le camion, le proprio de la maisonnette s'est pointé de l'autre côté: Qué desean?

Je lui expliqué ce qu'on foutait là. Il était très gentil et nous a invité, dorénavant, à garer la camionnette près de sa maison, où elle serait plus en sécurité. Je l'ai remercié et nous sommes repartis. Sur le chemin du retour, on s'est demandé ce que serait la réaction des cerbères lorsqu'on descendrait du camion et je m'en suis voulu de ne pas en avoir discuté avec le monsieur. Anyway. Ça, ça se passe demain.

Affaires random
-Ica est désagréable. Je vous l'avais dit, mais ça vaut vraiment la peine d'être redit.
-Go Habs Go, même si le premier match.... t'sais... Laissez-moi lancer le débat: on revient avec Jaro?

Trame sonore
(Évidemment) Who Let the Dogs Out (who? who? who?)

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